Marie-Pierre Lissoir, lauréate des "Trophées des Belges du bout du monde" déc 2019

Marie-Pierre Lissoir, lauréate des "Trophées des Belges du bout du monde" déc 2019

News
Dimanche 22-12-2019

Photo: rtbf

 

Marie-Pierre Lissoir est la petite-fille de José Peeters-Macherot.

Depuis ce dimanche 22 décembre, Marie-Pierre est lauréate des trophées de l'émission « Les Belges du bout du monde » dans la catgorie « solidarité ».

La quatrième édition de l'émission « Les Trophées des Belges du Bout du Monde » récompensait celles et ceux qui font la renommée de la Fédération Wallonie-Bruxelles à l’étranger en y travaillant et en s’investissant dans des initiatives novatrices et émergentes. Ces « Belges du bout du monde », qui font souvent des merveilles à l’étranger, participent à la promotion de l’image de la Belgique dans le monde. 

Marie-Pierre est donc lauréate avec l’exposition "Voices of the Wind" (Laos) ou préserver et célébrer les instruments traditionnels des minorités du Laos. 

 

Marie-Pierre occupe depuis 4 ans le poste de chercheuse et curatrice d’exposition à TAEC (Traditional Arts and Ethnology Centre), un petit musée d’ethnologie indépendant situé à Luang Prabang (Laos) et dont le but est de mettre en lumière, célébrer et sauvegarder les cultures et traditions des minorités ethniques du Laos (le pays compte 49 groupes minoritaires). Le but du musée est donc de valoriser les savoirs de ces populations et les partager avec les visiteurs étrangers ainsi que les habitants locaux. C’est dans ce contexte qu’elle organise, en septembre 2018, l’exposition " Voices of the Wind " consacrée aux instruments à vent traditionnels du Laos. Deux ans de travail ont été nécessaires pour monter cette exposition unique. 

 

L’ensemble des données récoltées et utilisées pour l’exposition (photos, vidéos, enregistrements, interviews) ont été collectées par l’équipe du TAEC (principalement son collègue et elle-même) au cours d’une série de recherches de terrain menées dans près d’une vingtaine de villages, habités par les membres de huit groupes ethniques. Ils ont collaboré, de manière informelle, avec le MIM de Bruxelles, par un échange de données (collecte d’instruments du Laos pour le MIM contre don de photos d’instruments à TAEC). 

 

Une fois l’exposition en place, ils sont retournés dans les principaux villages enquêtés, pour une phase de " rapatriement des données ". Le projet ayant pour but non seulement de sauvegarder des pratiques musicales, mais aussi de valoriser ses acteurs. Les habitants des villages ne pouvant pas, pour la majorité, se rendre à TAEC, il a été décidé de pousser les murs du musée en organisant une exposition itinérante avec panneaux et instruments à essayer, une projection des vidéos tournées lors des enquêtes de terrain, et un concert donné par les musiciens locaux. Ils ont pu, par cette phase, partager les savoirs collectés mais aussi et surtout reconnecter les musiciens (souvent âgés)  et la jeune génération. Des DVDs, livrets et cartes SD avec les données récoltées ont également été distribuées dans les villages afin de donner aux musiciens de nouveaux outils de transmission des savoirs musicaux.

Au cours de ce projet, Marie-Pierre a pu voir des enfants s’intéresser pour la première fois aux instruments traditionnels. Beaucoup d’anciens, voyant l’intérêt des plus jeunes, ont repris espoir et souhaitent de nouveau transmettre leurs savoirs liés à la musique, même si les mécanismes traditionnels d’apprentissage sont aujourd’hui bien différents. 

Pour en savoir plus :

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• Instagram 

 

source : https://www.rtbf.be/lapremiere/article/detail_trophees-des-belges-du-bout-du-monde-2017-les-nomines-sont?id=9946446